#Rencontre avec Matthieu Sarrat Directeur Général GT solutions

A la rencontre de Matthieu Sarrat, nouveau directeur général de GT solutions

#1 – Vous succédez à votre père à la tête de GT solutions. Pourriez-vous nous raconter un peu qui est Matthieu Sarrat ? D’où venez-vous, quel est votre parcours ? 

Aujourd’hui, j’ai 37 ans. J’ai commencé par des études en école de commerce avant de passer 8 ans en tant que consultant stratégique.

Un travail qui m’a permis de devenir un peu touche à tout.

Effectivement, à travers des missions de 6 mois à 1 an, j’ai pu toucher à différents secteurs et surtout différentes problématiques – développement d’entreprise, optimisation d’exploitation, etc.

J’ai eu la chance de travailler en France mais aussi à l’étranger et ainsi d’étendre ma connaissance du monde du travail.

J’ai finalement rejoint GT solutions en mars 2015, sans aucune responsabilité. J’ai passé 6 mois de découverte dans notre filiale Île de France, à suivre différents acteurs de notre travail.

En septembre 2015, j’ai repris la direction de la filiale Centre-Ouest de GT solutions. J’étais à la tête de 200 collaborateurs dans le Pays de Loire, le Centre et la Bourgogne.

En septembre 2017, je me suis installé à Bordeaux où j’ai co-dirigé la direction commerciale du siège de GT solutions. Je m’occupais principalement de l’animation des commerciaux, un peu moins du rapport à la clientèle.

Début 2018, je dirigeais l’équipe en charge de l’acquisition d’une nouvelle entreprise au sein de GT avant de prendre en charge sa bonne intégration à compter du mois de septembre 2018.

Mon père ayant pris sa retraite depuis lundi 30 septembre, je suis désormais le Directeur Général de GT solutions.

 

#2 – Vous reprenez le flambeau, qu’est-ce que cela représente pour vous ?

Des responsabilités. Nous avons beaucoup de collaborateurs et beaucoup de clients. Il est important de continuer à leurs apporter une belle qualité de services et de travail. Je viens de passer les 4 dernières années à me préparer à ce jour.

J’ajouterai que c’est aussi pour moi de la confiance. La confiance envers moi, mais surtout ma confiance dans les personnes et les différentes structures qui composent GT solutions.

Toutes les personnes à la tête des gros pôles – RH, direction commerciale, etc… ont changé depuis 3 ans. J’ai eu la chance de participer à leur recrutement. Cela nous permet de profiter d’excellentes relations.

Je crois fondamentalement que nous avons une belle équipe !

#3 – Avez-vous déjà des projets pour GT solutions ?

Continuer à faire bien ce que l’on fait. Et pour cela, il faut répondre à notre problématique majeure depuis quelques années : comment répondre à la pénurie de conducteurs.

Nous allons mener toute une réflexion pour savoir comment résoudre cette crise, car on parle bien de crise : comment arriver à recruter et fidéliser nos conducteurs.

A ce jour, je dirai que nous devons continuer à travailler sur notre notoriété et surtout sur la reconnaissance accordée à nos chauffeurs par nos clients mais aussi par nous-même.

#4 – Que souhaitez-vous dire à tous vos collaborateurs ?

Je voudrais leur dire qu’il faut se préparer au fait que le secteur du transport routier va certainement énormément évoluer dans les années à venir. Cela va nous obliger à repenser le métier de conducteur routier.

Les évolutions technologiques, les problématiques environnementales, tous ces aspects vont certainement nous amener à réinventer ce métier.

Et j’aimerai que l’on y arrive afin de rendre ce dernier plus attirant et lui redonner toute sa noblesse.

 

 

Parce que nous plaçons le collaborateur au cœur de l’entreprise, vous pourrez retrouver d’autres interviews directement sur ce blog. Sous ce format « rencontre avec » ou sous le format « témoignage » autour du parcours chez GT solutions, vous trouverez plus d’information en suivant ce lien

Vous êtes intéressez pour rejoindre notre entreprise, nous sommes présents partout en France. Retrouvez l’ensemble de nos offres d’emploi directement sur notre site carrières.

Nous recherchons de véritables profils autonomes, responsables, prêts à prendre des initiatives, qui placent la proximité au cœur de la relation avec ses clients. Nous recrutons des femmes et des hommes qui souhaitent accompagner nos clients dans une relation humaine, durable et innovante.

#Rencontre avec Stéphane Responsable d’Exploitation GT solutions

Rencontre avec Stéphane, responsable d’exploitation de la filiale Dauga chez GT solutions

 

 

#Présentation

« Bonjour, je m’appelle Stéphane. Je suis responsable d’exploitation chez GT Dauga. Au préalable, j’étais chef de groupe chez GT Sud-Ouest, basé à Pau. Mes anciens collègues de GT Sud-Ouest m’appellent Kiki.

#Quand j’étaispetit

Quand j’étais petit mon rêve c’était d’être pompier. Chose que j’ai laissé tomber parce que j’ai le vertige sur les échelles, ce qui posait un petit soucis.

#Pourquoi GT solutions

Ce qui m’a donné envie de venir chez GT solutions, c’est d’appartenir à un groupe dans lequel l’entraide n’est pas qu’un mot. J’ai pu le constater depuis mon arrivée.

Ce que j’aime aujourd’hui dans mon boulot, c’est le rapport humain. C’est avoir des contacts avec des personnes que ce soit mes collaborateurs, mes clients et mes fournisseurs.

#Trois qualités

Trois qualités pour faire mon métier ? Être proche de l’humain, réactif et investi.

#Conseil au petit nouveau

Mon conseil au petit nouveau, c’est de ne pas avoir peur de faire des heures et de s’investir.

#Etat des prit GT solutions

L’entraide et le collectif. Dans l’entreprise je me sens proche de mes collaborateurs, j’espère que ça marche dans l’autre sens aussi.

#Mot de la fin

Venez chez GT ! 

 

 

Parce que nous plaçons le collaborateur au cœur de l’entreprise, vous pourrez retrouver d’autres interviews directement sur ce blog. Sous ce format « rencontre avec » ou sous le format « témoignage » autour du parcours chez GT solutions, vous trouverez plus d’information en suivant ce lien

 

Vous êtes intéressez pour rejoindre notre entreprise, nous sommes présents partout en France. Retrouvez l’ensemble de nos offres d’emploi directement sur notre site carrières.

Nous recherchons de véritables profils autonomes, responsables, prêts à prendre des initiatives, qui placent la proximité au cœur de la relation avec ses clients. Nous recrutons des femmes et des hommes qui souhaitent accompagner nos clients dans une relation humaine, durable et innovante. 

GT solutions – Centre-Ouest

Ce mois-ci, découvrons la filiale Centre-Ouest de GT solutions. Des Pays de la Loire jusqu’à l’Aube, en redescendant sur l’Auvergne et en passant par Niort soit une vingtaine de départements, cette filiale compte plus de 135 de nos collaborateurs.

 

GT solutions – Centre-Ouest

La spécificité de la filiale Centre-Ouest de GT solutions ? Tous les chefs de groupe sont éloignés du siège de la filiale (St Barthelemy d’Anjou) ce qui leur donne plus d’autonomie et de responsabilités. Le Responsable d’Exploitation doit adapter son management à cette particularité. Chacun d’entre eux manage une équipe de 30 à 40 conducteurs.

 

Une filière à part

Autre particularité de cette branche de GT solutions, c’est plus de 60 lieux de prise de poste différents avec des activités qui n’existent que dans cette région : transport de copeaux de bois pour des chaufferies de ville ou transport de lits médicaux pour les hôpitaux et EHPAD.

 

4 activités différentes

Les quelques 120 chauffeurs de la filiale travaillent chaque jour dans l’un des secteurs suivants :

  • Volaille, nutrition animale, cours de ferme
  • RHF (restauration hors foyer)
  • Grue et négoce de matériaux
  • Pneumatiques

 

La formation chez GT solutions Centre-Ouest

Comme dans toutes les filiales GT solutions, les nouvelles recrues sont accompagnées et formées à leur arrivée dans l’entreprise.

Le formateur intervient sur la formation théorique, la validation pratique, l’accompagnement des conducteurs (éco conduite, duo conducteur) et l’accompagnement des conducteurs tuteurs :

  • Un tuteur référent sur la partie grue qui est détaché à 90% hors exploitation
  • Secondé par 12 tuteurs (soit 10% de l’effectif) réparties sur la filiale et les différents métiers

 

GT solutions Centre-Ouest : des chiffres clés

  • 100 contrats clients existants
  • 135 collaborateurs dont 120 chauffeurs
  • 105 camions
  • Créée en 2000 à Tours

 

GT solutions Centre Ouest en images

Affrètement routier, qu’est-ce c’est ?

L’AFFRÈTEMENT ROUTIER

Il s’agit d’une convention légale permettant à une entreprise de mettre à disposition d’une autre entreprise un ou des véhicules routiers dans le cadre du transport de marchandises (fret). Ce métier est soumis à une réglementation très stricte et souvent contraignante – normes d’hygiène, de délai, de sécurité, etc.

Affrètement routier

Comment ça se passe ?

Après avoir reçu une demande de fret de la part de l’expéditeur, l’affréteur routier prend en charge toute l’organisation du transport – mise à disposition d’un ou plusieurs véhicules, déroulé de l’expédition, la rédaction des documents légaux et la supervision globale du transport.

Combien ça coûte ?

Le coût d’un affrètement routier est défini en fonction de la distance, du délai, du conditionnement, du poids et de la taille de l’objet à expédier ainsi que le type de véhicule utilisé pour son transport.

Affrètement routier : les avantages

Le principal objectif pour une entreprise quand elle fait appel à un transporteur affréteur, c’est de réduire ses coûts tout en optimisant l’efficacité et la sécurité de ses transports de marchandises.

Affrètement routier : un métier

Au sein même de l’activité d’affréteur, il existe de nombreux métiers tels que :
• Employé / Employée du service affrètement
• Chef de groupe affrètement
• Agent / Agente d’affrètement
• Négociateur / Négociatrice affrètement
• Chef de service affrètement

Le rôle de l’affréteur routier

L’affréteur routier prend en charge l’intégralité du transport de marchandises souhaité par son client.

À ce titre, il s’occupe de :
• Prévenir le client quant aux modalités de transport
• Rechercher le moyen de transport idéal pour offrir une solution commerciale sur-mesure
• Réaliser les documents administratifs nécessaires au transport
• Prendre en charge les opérations d’enlèvement, acheminement et distribution
• Valider les factures des transporteurs

Quelles études ?

Accessible dès le Bac et jusqu’à Bac +2, grâce à une formation en transport, logistique ou commerce à condition que cette dernière soit complétée par une expérience professionnelle dans le transport.

Souvent, il sera demandé aux jeunes recrues de maîtriser une seconde langue, idéalement l’anglais ainsi que certains outils informatiques incontournables (bureautique, EDI – échanges de données informatisées, etc).

Affrètement routier : exercer son activité

Au sein d’une entreprise de transport, l’affréteur est directement en contact avec ses clients ainsi qu’avec de nombreux services : les transporteurs, le service exploitation, le service commercial.

Tout au long de son activité, il lui faudra faire appel à ses compétences commerciales, organisationnelles et juridiques – connaitre les réglementations du transport de matières/produits dangereux, du transport de marchandises, des douanes. Il se doit également de connaitre les caractéristiques de ses différents types de véhicules.

Le métier des Ressources Humaines chez GT solutions

Le métier des Ressources Humaines

Le métier des ressources humaines met en œuvre la stratégie de l’entreprise afin de contribuer à son développement ainsi qu’à celui des hommes qui la compose.

C’est également un métier qui concilie les besoins économiques avec la réalité sociale de l’entreprise.

Chez GT l’ensemble de l’équipe RH s’efforce d’être un conseil avisé et pertinent pour l’entreprise en connaissant les besoins et contraintes de l’exploitation afin de permettre la prise de décisions collectives.

Quelles missions ?

Les Ressources humaines interviennent à tous les stades de la vie des salariés de l’entreprise :

  • Dès le recrutement, qui est collaboratif chez GT. Les chargés de recrutement internes, les managers et les collaborateurs, conducteurs agissent ensemble pour choisir le candidat idéal. L’intérêt ? Associer les connaissances des recruteurs aux connaissances opérationnelles, des employés ou des managers,
  • Puis dans la gestion des Ressources Humaines : services paie, relations et affaires sociales, administration du personnel,
  • Egalement dans la formation et la gestion des carrières des différents acteurs de l’entreprise,
  • Enfin, la gestion de la marque employeur qui aide à l’attraction et la fidélisation des collaborateurs tient également un place prépondérante dans les missions RH.

La présence RH est également renforcée sur le terrain par la présence des managers opérationnels auprès des équipes (chefs de groupe, conducteurs-manager, tuteur, responsables d’exploitation, directeur de filiale).

Quelles compétences pour le métier de RH ?

Les acteurs RH doivent notamment être innovant et ouvert d’esprit mais également savoir collaborer et être capable de s’adapter. Il est indispensable d’être diplomate et à l’écoute et bien-sur d’être organisé. 

Il sera nécessaire d’avoir de bonnes connaissances juridiques mais surtout de pouvoir jongler entre communication et discrétion.

Quelle est la journée type d’un RH ?

En intégrant le service des ressources humaines d’une entreprise, vos journées ne se ressemblent jamais. Chaque jour, votre esprit d’initiatives et votre goût du challenge sont mis en avant !

Quelles études pour travailler dans les ressources humaines ?

Le diplôme de master Ressources Humaines, acquis en formation initiale ou continue est particulièrement apprécié. Mais il existe de nombreuse façon d’intégrer un service RH en fonction de la spécialité souhaitée.

Le métier de RH chez GT solutions 

Qu’est-ce que le métier de chauffeur routier ?

Le métier de chauffeur routier

Pour beaucoup, un chauffeur routier vit la plupart du temps dans son camion, son job étant de rallier un point A à un point B pour livrer des marchandises diverses et variées. Mais ce n’est pas tout.

En tant que chauffeur, vous pourrez travailler sur un secteur international, national voir même régional. En fonction, vos livraisons pourront se faire sur la journée, quelques jours voire plusieurs semaines.

Vous serez responsable du chargement et déchargement des dîtes marchandises ainsi que de ces dernières pendant tout le temps du transport. Dans certains cas, vous serez également en charge de l’entretien de votre camion.

Vous serez amené à travailler dans des secteurs très variés : transport de matières dangereuses, camions-citernes, distribution alimentaire, BTP, livraison de produits sensibles, etc.

Il y en a pour tous les profils !

 

Chauffeur routier

Quelles compétences requises ?

Au-delà d’une grande capacité à être seul dans son camion, il vous faudra développer de vraies compétences sociales et commerciales. En effet, vous représenterez l’entreprise face au client au moment de la livraison. Vous vous devrez de rester courtois et professionnel en toutes circonstances.

Pour pratiquer le métier de chauffeur routier, il vous faudra être capable d’une grande concentration, la route n’étant pas un terrain de jeu, la moindre distraction peut avoir de grandes conséquences matérielles et humaines.

 

Quelle formation ?

Pour devenir à votre tour chauffeur routier, vous devez évidemment être titulaire du permis poids lourd C ou CE pour le permis super poids lourd. Il vous sera également demandé d’avoir suivi la qualification minimale obligatoire (FIMO) obligatoire pour le transport de marchandises, elle assure également à votre employeur que vous connaissez les règles fondamentales du transport routier.

Vous avez la possibilité de passer un CAP ou BAC pro conducteur de transport routier marchandises.

 

Chauffeur routier : quels avantages ?

Vous aimez travailler de façon autonome ? Vous préférez l’action, le mouvement au confort d’un bureau ? Alors ce métier est fait pour vous !

Vous gérerez vos trajets et aurez même la possibilité d’être votre propre patron en vous mettant à votre compte.

Compte tenu du fort potentiel d’embauches dans ce secteur, vous n’aurez aucun mal à trouver une entreprise qui vous apportera de la stabilité.

Charlotte, lauréate des Next Leaders Awards

« J’essaie de changer l’image du DAF » Charlotte – Directrice financière GT solutions

Directrice financière GT solutions

ESSEC Alumni : Quel a été votre parcours dans la finance ?

Charlotte, Directrice financière GT solutions : J’ai débuté chez BNP Paribas à Londres, où j’ai fait du financement de projet et des opérations d’acquisition. Mais la chute de Lehman Brothers et les dérives du monde financier ont profondément heurté mes valeurs. J’ai décidé de me tourner vers des activités plus directement connectées à la réalité, et vers des entreprises où l’humain prenait plus de place que le profit.

EA : Vers quel secteur vous êtes-vous tournée ?

Charlotte : J’ai d’abord rejoint l’aéronautique de défense européenne au sein d’une équipe composée de collaborateurs de quatre nationalités différentes. Chargée du contrôle interne et de processus structurants, j’ai découvert à quel point l’organisation et les règles, pouvaient créer les conditions d’une excellence opérationnelle entre acteurs de cultures très différentes. C’est une leçon qui m’a beaucoup aidée par la suite. D’abord lorsque je me suis investie à plein temps dans un projet de lutte contre la pauvreté et le trafic des femmes au Cambodge. Puis lorsque j’ai rejoint Lagardère en tant que contrôleuse financière.

EA : Comment votre expérience chez Lagardère s’est-elle passée ?

Charlotte : Là encore, je me suis retrouvé à un poste qui demandait de la rigueur, puisque je m’occupais de structuration de haut de bilan, d’analyse financière et de reporting. Ce poste demandait également des compétences en management transverse, puisque je faisais le lien entre les directions des filiales en Asie et en Pologne et les comités d’investissement de la maison mère. Un régal ! Au bout de deux ans, je suis rentrée en France et j’ai été recrutée par Michel Sarrat, président-directeur général de GT Solutions pour devenir Directrice financière GT solutions. 

EA : Vous êtes arrivée chez GT Solutions à un moment décisif pour l’entreprise…

Charlotte : En effet, GT Solutions a adopté une stratégie de croissance particulièrement ambitieuse pour un groupe dont ce n’était pas l’ADN. Alors que la croissance annuelle était restée stable à 6 % pendant 15 ans, nous avons mené 6 opérations de changement de périmètre. Diversifié nos métiers et adossé 30 % de croissance du chiffre d’affaires sur une base de 130 M €, en seulement 18 mois. Bref, nous sommes passés du statut de PME à celui d’ETI, et d’une gestion familiale à une politique d’investissement.

EA : Comment avez-vous conduit ce changement ?

Charlotte : Toute démarche de structuration repose sur plusieurs prérequis : d’abord, la prise de conscience du top management ; ensuite, le déploiement d’un plan opérationnel concret auprès des équipes ; enfin, une tolérance forte à l’erreur. Sur ce plan, la philosophie de GT Solutions est assez puissante, car très « solution minded ». J’ai eu à cœur d’y appliquer, en sus, des exercices de retour sur expérience (« lessons learnt ») pour favoriser l’amélioration continue.

EA : Vos équipes ont-elles été déstabilisées par cette transition ?

Charlotte : De fait, plusieurs collaborateurs ont eu du mal à suivre le rythme, et nous avons fait face à des besoins de renforcement de compétences accrus pour solidifier nos outils, challenger nos processus métiers, accompagner les opérationnels… Cependant la forte mobilisation de nos dirigeants, l’agilité propre à nos modes de fonctionnement et la souplesse de nos circuits de décision nous ont permis d’exécuter de façon plutôt fluide notre repositionnement.

EA : GT Solutions n’a pas seulement revu son positionnement sur le marché – mais aussi son mode de management…

Charolette : Le schéma de transformation repose sur une volonté de responsabiliser les collaborateurs pour renforcer l’entreprise du bas vers le haut. Dans une entreprise familiale, cela signifie que le dirigeant se détache de l’image du « père » pour responsabiliser ses « fils », c’est-à-dire ses collaborateurs, en les incitant à se remettre en question et à se tourner davantage vers leurs pairs pour trouver des solutions – avec comme visée finale de favoriser le collaboratif et l’intelligence collective. Par définition, cette approche n’a pas de modèle préétabli : c’est à chaque organisation et à chaque équipe de trouver son mode de fonctionnement.

EA : Quel fonctionnement avez-vous vous-même adopté ?

Charlotte : Nous avons une équipe de direction autogouvernée. Nous nous ajustons régulièrement les uns aux autres pour dépasser les zones de friction et faisons vivre le processus décisionnel selon les besoins de notre collectif. Là où, hier, le président-directeur général devait gérer des jeux de pouvoir, aujourd’hui, nous n’avons plus qu’à nous préoccuper de la préservation de l’entreprise et de son développement.
J’ai moi-même été recrutée via un processus collaboratif et j’en ai tiré deux constats plutôt surprenants. Premièrement, cela m’a donné un bon aperçu de la culture de l’entreprise, ce qui a indirectement motivé ma décision. Deuxièmement, cela a facilité mon intégration, puisque j’ai notamment été choisie par des membres de ma propre équipe. Cela m’a en outre permis de comprendre leurs attentes avant même de commencer à les manager.

EA : Quelles sont les conséquences de ce fonctionnement sur le travail au quotidien et sur la performance de l’entreprise ?

Charlotte : Cela favorise la communication, quel que soit le positionnement des collaborateurs dans l’entreprise. Je travaille aussi bien avec des agents de maîtrise que des chargés de projet et des dirigeants, et chaque personne a l’opportunité d’émettre une opinion constructive. À ma charge ensuite de réussir à l’entendre, à faire remonter les idées pour le bien de l’entreprise. Cela nécessite une certaine foi en l’être humain et une bonne dose d’humilité, ainsi que de la volonté et de l’intelligence émotionnelle. Car il faut autant savoir mettre en confiance que mettre cartes sur table. C’est la condition pour arriver à se parler vrai, et pour aboutir à une réelle compréhension mutuelle, le tout dans un contexte de forte pression.

EA : Aviez-vous déjà travaillé dans un contexte similaire ?

Charlotte : Jamais. J’ai toujours travaillé dans des organisations où les managers plaçaient beaucoup de distance entre eux et leurs équipes et où les lieux de décision étaient même isolés du reste de l’entreprise. Cette opacité entre les dirigeants et les dirigés générait une certaine retenue dans l’expression de mes idées, voire même un stress en milieu professionnel lorsqu’il s’agissait de proposer, de suggérer… Je me souviens même de réunions où il était malvenu de poser des questions… Je suis heureuse d’avoir quitté ce type d’écosystèmes, que je trouve plutôt violents.

EA : Ce modèle de management a-t-il un impact sur le recrutement et sur la fidélisation de vos talents ?

Charlotte : Oui, même si j’ai encore du mal à le mesurer. En tout cas, je suis personnellement convaincue que les générations à venir ne pourront fonctionner que dans un contexte d’émancipation, puisqu’elles grandissent en ayant l’habitude d’être écoutées, prises en compte, responsabilisées. Elles exigeront en outre plus de transparence et de rapidité dans l’exécution, elles qui sont nées dans l’ère de la communication instantanée, avec Internet et les réseaux sociaux. Et elles rechercheront du sens dans leur travail, elles qui déjà aujourd’hui s’inquiètent de l’impact des activités humaines sur leur écosystème.

EA : Le fonctionnement de GT Solutions vous paraît-il généralisable à l’ensemble des entreprises et de l’économie ?

Charlotte : Il me paraît même nécessaire d’étendre cette philosophie à l’ensemble de l’économie afin de satisfaire les attentes des collaborateurs de demain. Ceci pour que l’entreprise décide de façon plus efficace et plus juste. Il faut cependant éviter la précipitation. La première étape indispensable est de s’assurer que l’ensemble des décideurs (actionnaires, directeurs et managers), quel que soit leur âge, sont favorables à cette démarche et prêts à s’impliquer. La responsabilisation de chacun présuppose d’identifier les compétences requises et de mettre à disposition les moyens nécessaires. Il faut également accompagner ceux qui pourraient avoir besoin de changer fondamentalement leur mode de management. Il serait dangereux de vouloir déployer à grande échelle un schéma de libération de l’entreprise sans en avoir bien défini le cadre ni les acteurs.

EA : Vous êtes directrice financière, mais en définitive vous parlez plus de l’humain que de chiffres… Que pensez-vous des critiques et inquiétudes que suscite le monde de la finance aujourd’hui ?

Charlotte. : J’étais à l’ESSEC lors de la chute d’Enron et du scandale de certification d’Arthur Andersen. J’étais chez BNP Paribas lors de la crise de 2008. Ces scandales ont mis en lumière, à raison, les limites criantes du monde de la finance et de la bancarisation de l’économie en général. Malheureusement, l’image des financiers en a beaucoup souffert. On se les représente souvent comme des individus froids, purement techniques, incapables de prendre en compte l’humain dans leur champ de vision. Ajoutez à cela que la fonction de DAF est régulièrement instrumentalisée par les actionnaires et les PDG, qui en font l’incarnation de la contrainte fiscale et normative ainsi que de l’exigence de rentabilité imposée par les marchés aux opérationnels… Tout cela m’attriste car c’est négliger la complexité managériale avec laquelle nous composons dans notre métier. Les profils de comptables, de contrôleurs de gestion et de trésoriers diffèrent beaucoup les uns des autres. Les animer au quotidien constitue un véritable challenge ! Or je pense que l’efficacité des directions financières réside dans la coordination de ces 3 fonctions et dans le positionnement transverse de ses membres parmi les opérationnels. C’est une dimension que trop peu prennent en considération encore aujourd’hui.

EA : Que faire pour changer le regard porté sur votre fonction ?

Charlotte : À mon échelle, je m’efforce de faire preuve de plus de pédagogie auprès des opérationnels. En tant que Directrice financière GT solutions, j’essaie de changer l’image du DAF car je pense que c’est un métier extraordinaire et trop décrié. Le chemin est long. C’est pourquoi j’invite les dirigeants d’ETI ainsi que les actionnaires du CAC40 à redonner une coloration plus juste à ce métier. Cela aidera par ricochet le DAF à trouver la place qu’il mérite aux côtés de ses pairs, et ainsi à jouer la carte du collectif. Cela peut passer par une révision des attentes de rentabilité, par une redéfinition de la raison d’être de l’entreprise, ou par une plus forte incarnation des décisions.

EA : Selon vous, pourquoi avez-vous reçu le Prix Finance des Next Leaders Awards 2018 ?

Charlotte : Je pense avoir été élue pour mon parcours un peu singulier et pour mes valeurs humaines, que j’ai en partie héritées de l’ESSEC, plutôt que pour les défis financiers que j’ai relevés au cours de ma carrière. C’est pour la façon dont je recrute, pour les principes que je fais vivre au sein de mon équipe et pour la façon dont j’incarne la finance dans mon entreprise que j’ai été reconnue.

EA : Finalement, quel type de manager êtes-vous ?

Charlotte : Je pense que le sens, la confiance, la reconnaissance, le respect et l’audace sont des clés pour animer les équipes en délégation forte. Les managers à tous les niveaux ont une responsabilité dans l’épanouissement de leurs collaborateurs et indirectement dans l’attractivité de leur entreprise sur le marché du travail. Je m’applique donc à créer un cadre propice à l’agilité et au fonctionnement par subsidiarité. Cela passe par plusieurs principes. Premièrement, mettre en confiance les collaborateurs en acceptant d’être challengée et remise en question. Deuxièmement, adopter un processus itératif de réflexion et de prise de décision, même si cela prend du temps. Troisièmement, poser les bonnes questions. Quatrièmement, faire preuve de transparence et partager immédiatement l’information pour faciliter l’organisation de chacun. Cinquièmement, être proche de ses collaborateurs, sourire et rire avec eux, montrer de l’empathie ; cela, c’est vraiment indispensable.

On parle de Charlotte directrice financière GT solutions chez Essecalumni

 

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