« Le terrain, c’est ma juste place »
En tant que Directeur des opérations des métiers du Dédié chez GT solutions, Jean-Marc se définit comme une courroie de transmission entre les 9 filiales présentes sur tout le territoire et le siège. Mais il parle aussi de couteau suisse en évoquant son poste ! On l’aura compris, la monotonie ne fait pas partie de son quotidien…
Une question toute simple, mais révélatrice de ton parcours : depuis combien de temps travailles-tu chez GT ?
(rires) Depuis le 20e siècle ! Après un job d’été chez Samada qui m’avait familiarisé avec le monde du transport, j’ai été embauché à « la GT » comme coordinateur transport en 1990, pour élaborer les tournées et superviser la logistique de nuit d’une nouvelle entité, créée en Île-de-France. Rien à voir avec mes études de droit, mais au final, je suis resté dans cet univers passionnant.
En revanche, tu n’es pas resté en place. Tu as presque fait le tour de France avec GT…
Oui ! Après la région parisienne, Michel Sarrat, dirigeant de GT location à l’époque, m’a demandé de participer au lancement d’un dossier important dans l’Oise. Puis après 2 ½ ans passés à Crépy en Valois, une nouvelle externalisation m’a conduite dans l’Est de la France. Ma mission achevée, Michel m’a proposé de prendre la direction de la filiale GT Nord. C’était une petite structure de 60 personnes… qui regroupait plus de 300 salariés quand j’en suis parti en 2006 !
Et là, direction Bordeaux, avec de vrais changements…
Quand j’ai pris le poste de Directeur de la filiale GT Sud-Ouest, j’ai véritablement pris conscience des différences entre les filiales du Groupe. Dans le nord, nous avions peu de clients, peu de métiers mais de très gros contrats. Alors que chez GT Sud-Ouest, c’était de nombreux clients sur toutes les activités possibles. Ces changements furent très enrichissants, j’ai beaucoup appris. Suite à un sérieux problème de santé du DF en poste, retour fin 2010 en Île-de-France pour assurer durant six mois l’intérim. C’est à mon retour à Bassens mi-2011 que j’ai pris le poste de Directeur des opérations.
Alors, peux-tu nous expliquer ce que tu entends par « courroie de transmission » ?
Je fais le lien entre les 9 filiales et les services support de Bassens, et j’anime l’équipe des 9 Directeurs de filiales dans la recherche de performance, l’amélioration continue, la mise en place d’outils, la diffusion des bonnes pratiques. Je favorise également les échanges et les synergies entre eux. Je fais en sorte que le collectif soit le plus vivant possible. J’interviens aussi dans le déploiement des enjeux stratégiques de l’entreprise, qui touchent la rentabilité, l’organisation comme par exemple lorsque nous avons scindé l’activité de GT Sud-Ouest et créé GT Occitanie, ou le développement. Sur ce dernier point, je travaille avec le service commercial sur la préparation puis la mise en place de contrats nationaux.
Quand tu parles d’être un couteau suisse, c’est positif ou négatif ?
C’est complètement positif ! Mon poste est riche et diversifié, je ne m’ennuie jamais. Toutes les semaines, je multiplie les rencontres avec les clients, les services support, les équipes sur le terrain. En sachant que tous ces paramètres sont différents en fonction de chaque région.
Tu dis : Le terrain, c’est ma juste place
Oui, bien sûr. C’est ce que je préfère, même si les déplacements sont parfois contraignants en termes de planning et de vie familiale. Mais je ne sais pas fonctionner autrement. J’ai essayé les visios, généralisées pendant la pandémie, mais non, rien ne vaut le dialogue en face à face. Les véritables relations humaines ne se tissent ni à distance, ni par procuration ! Je programme 5 comités opérationnels par an avec les 9 directeurs de filiale (DF) et en fonction des sujets j’y associe des intervenants ad’hoc. J’y ajoute un point mensuel pour lequel je me rends dans chaque structure, à l’exception de la Bretagne où les déplacements sont moins fréquents compte tenu du temps de trajet.
À qui servent ces points mensuels ?
Je rencontre le DF, bien sûr, mais aussi le Responsable maintenance, le Responsable d’exploitation, et le plus souvent possible le commercial. C’est un moment privilégié pour faire un point d’étape sur les actions en cours entre les opérationnels de la filiale et les services support (RH, technique, contrôle de gestion…). En étant sur site, en discutant avec les équipes et les conducteurs qui passent, je saisis mieux l’ambiance, les projets, les difficultés de la filiale. Dans les métiers que je représente, la création de valeur se fait au volant des camions et par l’exploitation.